Et si l’échec était une opportunité ?

L’échec est considéré comme le contraire de la réussite dans notre culture. Du coup on a honte de ses échecs, on essaye parfois de les cacher ou de les justifier par des phénomènes extérieurs qui n’ont rien à voir avec nous … Non-non, jamais, nous ne sommes pour rien dans nos échecs, sinon cela veut dire qu’on est mauvais !!!

Si on changeait un peu de point de vue ?

L’échec est une étape vers la réussite. C’est une école : c’est par lui que l’on apprend, que l’on peut opérer les bonnes remises en cause, les bonnes réflexions, et donc que l’on peut réellement s’améliorer.  C’est aussi là qu’on apprend à se connaître vraiment.

Aussi paradoxal que cela semble, quelqu’un qui a échoué est mieux armé pour la suite que quelqu’un qui a réussi tout de suite. Chez les anglo-saxons, l’échec passé est plutôt considéré comme un signe positif, un signe d’audace et une preuve d’expérience.

Pour autant, il ne s’agit pas de tomber dans le simplisme qu’on entend ou lis parfois … si bien illustré par la célèbre devise shadok :

shadock1

« En essayant continuellement on finit par réussir, donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche »

C’est à la fois juste et parfaitement absurde.

Le raisonnement marche si on effectue un vrai travail pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné, pour voir sur quoi on doit s’améliorer, comprendre ce qui doit l’être.

Parfois l’échec nous donne l’occasion d’analyser finement ce qui s’est passé pour pouvoir changer ce qu’il faut afin que cela se passe différemment la fois d’après. Combien de grands sportifs sont ce qu’ils sont grâce à l’analyse de leurs défaites, qui leur a permis de comprendre leurs points faibles et de travailler efficacement pour devenir les meilleurs?

Parfois l’échec donne lieu à des opportunités qu’on n’aurait pas rencontré autrement (tel Darwin qui s’embarque sur un bateau parce qu’il avait raté ses études et va ainsi découvrir les espèces qui vivent aux Galapagos et élaborer la théorie de l’évolution). Pour les voir et les saisir il faut rester tourné vers l’avenir de façon constructive, et ça, ça inclue parfois savoir reconnaître quelque chose pour lequel nous ne sommes pas adapté, changer de cible et rebondir.

L’échec est une énorme opportunité d’apprendre, progresser et construire.

Mais … pour que cela marche il faut « faire le travail » de remise en question !
Si on ne change rien du tout et qu’on reste verrouillés dans nos certitudes et nos vieilles habitudes … Alors nous sommes du côté absurde : « La folie, c’est de se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent » a dit Albert Einstein.

Pour creuser le sujet :

Charles Pepin, « Les vertus de l’échec », septembre 2016, aux éditions Allary.

N’hésitez pas à me contacter : http://www.beaucaron.com

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